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Des haïtiens appellent les autorités équatoriennes au secours

Un groupe de clandestins haïtiens en difficulté ont sollicité mercredi du gouvernement équatorien des visas en vue de régulariser leur situation tout en dénonçant des abus dont ils auraient été victimes de la part des autorités aéroportuaires. « Nous demandons toute son aide au Président Rafael Correa pour qu’en raison de la situation de la nation haïtienne il nous accorde des visas et à la population équatorienne d’accepter de nous donner un emploi », a déclaré à Quito Patrick Georges lors d’une conférence de presse relayée par EFE. « Nous exigeons du gouvernement équatorien qu’il fasse une exception pour le passé judiciaire des haïtiens », a pour sa part indiqué Emmanuel Pierre, un autre voyageur qui a expliqué que pour la délivrance des visas on réclame de chacun son casier judiciaire qui ne peut être obtenu qu’en Haïti à un coût élevé. En présence de membres de la communauté haïtienne et de représentants du Service jésuite aux réfugiés et migrants (SJRM) Pierre a aussi dénoncé la pratique de corruption des policiers de Quito et Guayaquil qui demandent un montant de 200 à 300 dollars aux clandestins haïtiens pour les laisser entrer dans le pays. Selon les conférenciers, la majorité des compatriotes arrivés en Equateur sont des jeunes à la recherche d’emplois afin d’aider leurs familles. Les hommes travaillent dans le secteur de la construction tandis que les femmes se débrouillent dans la restauration. Samedi et dimanche prochains, avec le soutien du maire de Quito, Augusto Barrera, les migrants organiseront deux rassemblements destinés à exposer leurs revendications. Le directeur adjoint du SJRM, Juan Villalobos, a estimé à environ 2.000 le nombre d’haïtiens vivant dans l’Etat sud-américain, un chiffre officiel qui pourrait bien être inférieur à la réalité. Entraînés par des filières spécialisées dans le trafic de clandestins, de nombreux compatriotes ont pris, depuis le violent tremblement de terre de janvier 2010, le chemin de l’Amérique du sud atteignant environ 4.000 au Brésil où, parallèlement à un processus de régularisation des sans-papiers, un net durcissement de la politique migratoire a été décidé.

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