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31 Septembre 1991

Haïti comme étant pays de guerre et de coups d’Etats, en a connue son dernier le 31 Septembre 1991. C’était l’un des plus meurtriers car beaucoup de gens ont laissées leur vie. Face a cette situation de nombreux poètes ont exprimées leur inquiétude au moyen des textes
Prenez le temps de suivre ce poeme.
NUIT DE SANG
(Écrit à la mémoire des martyrs du 30 Septembre 1991)

Il fait froid dans ma chambre
Très froid dans ma chambre d’hôpital
Il fait froid malgré la chaleur
Malgré la chaleur torride de la nuit
Car dehors c’est la guerre ;
La guerre du peuple contre la Bête ;
La guerre du peuple contre les ennemis du peuple.
La guerre du peuple cotre les criminels fouaillant
Dans les entrailles du peuple et par-dessus tout ce cri ;
Ce cri immense qui fait vriller les murs vriller
Mon cœur vriller le ciel et qui un jour je le sais
Fait hurler les murs de Port-au-Prince
Et trembler jusqu’aux entrailles du sol
Les murs du Palais National
Rouge est le sang des martyrs
Rouge est le drapeau de la Révolution

La Révolution : ma révolution
Je la vois qui s’éclate comme une mangue au soleil
Je la vois vierge folle tournoyant sans relâche sous le vent et la pluie ;
Tour à tour douce comme une vierge de Bazile ;
Féroce comme une mambo d’Hyppolite
Je la vois surtout comme la voie immodérée d’un peuple
Ivre de chanter à travers ses larmes sa dignité retrouvée
Pour avoir découvert que son seul ennemi est sa peur
Et qui hurle enfin son cri plus puissant que l’Angoisse,
Plus puissant que les fusils, plus puissant même que les
Dérisoires mitrailleuses de l’oncle Sam
Rouge est le sang de nos frères
Rouge est l’étendard de la Révolution

La révolution, ma révolution
Je la vois qui fulmine sa rage et sa révolte
Pointant un doigt vengeur sur tous les lâches et tous les traîtres
Happant au collet les mandataires félons
Les escrocs, les vendus, les tarés
Et tout ce marécage humain putride et mortel
Qui a dansé et sablé le champagne
Sur les cadavres des filles et des fils du peuple
Sans savoir que du pavé qu’ils martèlent de leurs mépris
Sourd un chant plus puissant que leurs croassements
Plus puissant même que les Uzi et les mitrailleuses de l’Oncle Sam
Rouge est le sang de nos frères
Rouge est l’étendard de notre révolution

Notre libération, nous ne la devrons jamais aux yankees
Car le Yankee a été créé pour rouler le peuple
Et en retarder la prise de conscience
Mais sa place naturelle est sur le pavé
A piaffer avec les zinglindos
Notre libération, nous ne la devrons jamais à quelque hiérarchie religieuse
Car c’est une hiérarchie qui a crucifié
Le révolutionnaire Jésus
Ni aux soi disant élus du peuple qui ont trahi le Peuple
Ni aux politiciens, ni aux faux prophètes
Mais nous la devrons aux fils et filles du peuple
Aux enfants de ceux qui ont fait 1804
Qui ont bravé les marines en 1917
Qui ont bravé Duvalier en 1986
A tous ceux dont le sang
Macule les murs de Saint Jean Bosco et de la ruelle vaillant
Aux étudiants, aux travailleurs, aux paysans et aux soldats
A tous ceux de toute couleur et de toute race
Dont les veines et dans les tripes desquels
Chante l’hymne de notre liberté et de notre fierté
Car
Bleu est l’espoir du poète, rouge est l’étendard de la révolution
Rouge comme le sang de Batraville
Rouge les yeux de Ferraille
Rouge comme le poignard de Balindjo
Rouge comme le rouge de notre drapeau

A l’assaut, grenadiers
A l’assaut, fils du sol
Ceux qui vivront enterreront les morts
Ceux qui mourront….
Ceux qui mourront vivront à jamais.

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